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Onze personnes autour de la table : ce soir sont représentées les cultures québécoise, malgache et tout particulièrement mexicaine. C’est aussi la soirée où on retrouve le plus de jeunes depuis le début des rencontres.
S’intégrer à la société québécoise
C’est là le thème de la soirée, choisi sur mesure en fonction de notre invitée : Lysiane Randria, originaire de Madagascar, qui vient échanger avec nous sur son expérience personnelle d’immigration au Québec et sur le livre qu’elle vient de publier : Zones de choc - présenté depuis quelques semaines dans notre site Cultures au coeur.
« ...Mais c'est quoi, ce jeu ?... »
Nous ferons languir un peu notre invitée, car Olga nous propose un petit jeu aussi attrayant que déroutant, dont elle a l’art comme pédagogue : deux groupes se forment; au sein de chacun il faut s’entendre pour classer des cartes. Chacun y va de ses propositions : certains d'après le format, d'autres selon la couleur, d'autres encore d'après l'utilité... jusqu'à l'impasse. « Mais ?!... Quel critère faut-il utiliser ?...» Tiens, tiens... On dirait que ça ressemble à la vie : chaque culture a son mode d'emploi pour solutionner une situation, qui lui paraît évident - du moins jusqu'à ce que d'autres cultures entrent dans le jeu ! Comment donc parvenir à un accord ?...
Le témoignage
Revenons à notre invitée. Au Québec depuis une quinzaine d’années, Lysiane Randria était arrivée avec une expérience de spécialiste en entrepreneuriat et de professeure d’université. Elle a dû faire sa place parmi nous à force de ténacité, de solidarité - ajoutons en plus à force de cette joie de vivre qui, chez elle, a vite fait de nous conquérir.
Dans son témoignage tout comme dans son livre, Lysiane identifie les similitudes de parcours que vivent la plupart des gens qui nous viennent d’ailleurs. C’est d’abord le choc des cultures. Vient ensuite le rejet : on ne trouve que des petits boulots, on se sent traité injustement. On en veut à ceux qui nous entourent d’être ce qu’ils sont, de parler ce drôle de français
On se résigne un temps, c’est l’amertume et la panne d’énergie.
Victime ou créateur ?
Là se distinguent ceux qui vont rester victimes et ceux qui vont faire du sort un ressort pour se dépasser. Pour Lysiane le déclic s’est fait : « ' Faut que je lâche prise, accepter que les Québécois sont comme ils sont, que j’aime Québec
Aujourd’hui je décide que je suis Québécoise et que c’est ici que je vais m’épanouir !... »
Et tiens, quelque chose change : on se prend à rire de bon cœur, on s’aperçoit que bien des Québécois de souche vivent eux aussi les défis qu’on croyait réservés aux immigrants : trouver un travail, se loger, établir des relations satisfaisantes
Un changement marquant se passe aussi après un premier voyage au pays d’origine : on se surprend à ne plus tout à fait s’y sentir chez soi, on réalise qu'on a pris goût aussi à d'autres saveurs...
L’emploi
« Ah! si on me donnait l’occasion de faire valoir ce que je sais faire ! » ont ruminé bien des nouveaux arrivants déjà instruits. Obligés de recommencer au bas de l’échelle, ils ont fini par multiplier les contacts jusqu’à être reconnus. Plusieurs ont mis sur pied l’entreprise qu’ils auraient voulu trouver à leur arrivée. C’est ce qu’a fait Lysiane, qui a fondé une entreprise conseil dans le domaine de l’entrepreneuriat, puis ouvert un commerce de chaussures. Elle souligne en passant que quantité d’immigrants ont justement le sens des affaires : il n’y manque qu’un peu d’audace et de la patience.
Zones de choc
Ceux qui ont eu le temps de lire ce livre, déjà, ont sûrement été captivés par son écriture simple, pragmatique et truffée d’anecdotes vécues.
Lysiane Randria décrit non seulement son parcours d’immigrante au Québec, mais les clés trouvées en chemin pour dépasser les défis et s’intégrer par bonheur - ce qui en fait un livre-guide assez rare. Nous le recommandons sans hésiter à toute personne en situation d’immigration.
L’ouvrage a même une valeur qui déborde du Québec, car Lysiane a eu la bonne idée de camper des modèles culturels prévalents, où chacun peut se situer et, par contraste, repérer ses zones de choc’ en fonction des caractéristiques de la société d’accueil.
L’échange de cadeaux
« Les cadeaux que m’ont fait les Québécois ? La liberté de faire ce que je veux. La sécurité. Les ressources (financières) à portée de main et la possibilité d’en faire quelque chose. La discrimination positive pour les immigrants qui veulent se partir en affaires. »
Mon cadeau aux Québécois ? Je leur ai donné mes enfants, et ils vont être des entrepreneurs. »
Notre prochaine soirée-rencontre : 2e lundi du mois, le 8 juin.
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Un site offert par Denis Breton, Grandir Conseil, Québec
Dernière mise à jour: 7 février 2019