Rencontre d'avril 2015

Lundi le 13 avril dernier se tenait la soirée-rencontre mensuelle Cultures au coeur à l'Accorderie de Québec.

Les témoins à l’honneur

Nous avons reçus des témoignages bien sentis de deux porte-parole d'organismes de Québec: Mesdames Pauline Maheu pour les Retraités flyés et Agathe Collard pour les Aînés venus d'ailleurs. Deux organismes qui s'ingénient à faciliter les contacts par des activités ludiques, où l'interculturel occupe une place évidente.

: l'équipe du C.A

Comme ces initiatives sont nées au Québec, on n’était pas surpris que les Québécois d'origine soient cette fois les plus nombreux à notre soirée, bien qu'il y avait aussi une présence de ressortissants de l'Iran et du Mexique. C'est l'occasion de dire ici que les soirées Cultures au cœur veulent rapprocher des gens de toutes cultures, pas forcément issues de l'immigration.
 

Les Aînés venus d’ailleurs tiennent environ cinq rencontres annuelles, de type repas, sortie ou conférence, souvent agrémentées par la formule du potluck *.

Depuis 5 à 6 ans, ces rencontres auraient réuni des gens issus d’environ 25 pays différents. À titre d’exemples, Olga, notre co-animatrice, y a présenté déjà la culture mexicaine. Et l’an passé une troupe de danse internationale de Québec est venue faire danser les convives sur des airs de Bretagne et d'ailleurs.

Quant aux Retraités flyés, ils existent depuis 15 ans. Leurs rencontres mensuelles se passent tour à tour en français, en espagnol et en anglais, dans un restaurant. Viennent s’ajouter des soirées saisonnières faites de mini-causeries où nous découvrons des projets d’ici, à caractère social ou de service. En guise d’exemple, une soirée donnait récemment la parole à un guide touristique sur le thème « 40 activités intéressantes et gratuites qu’on peut faire à Québec ».

La piqûre des cultures et du bénévolat

Fait inattendu, nos deux témoins nous ont aussi amenés sur le terrain de leurs expériences de coopération internationale. Elles ont réussi à nous faire

Au coin droit : Agathe Collard dans une activité de coopération

réaliser que la passion des cultures est rarement une curiosité du moment, plutôt un trait de fond qui colore l'expérience de quelqu'un souvent tout au long de sa vie  -  au point que plusieurs créent leur réseau d'amis à partir de plusieurs groupements culturels. Et ce centre d'intérêt semble se combiner souvent avec le bénévolat, comme si les deux domaines faisaient appel à un même fond de valeurs. Beaucoup de gens issus de l'immigration sont de ce type, mais aussi de Québécois de souche qui souvent ont beaucoup voyagé. Olga, dont le réseau d’amis provient de mille horizons, a résumé ce trait de personnalité dans ses mots : « À chaque fois que je fais connaissance avec une personne nouvelle, c’est comme ouvrir un livre. »

Le témoignage de nos invités a débouché sur un questionnement à propos des caractéristiques observées au sein des groupes-contact autour de nous. On croit constater  une tendance à décloisonner les activités, à valoriser un mélange des âges, des culturelles et même des langues parlées parmi les participants.

On a mis en évidence aussi la richesse d'organismes dont nous disposons à Québec dans le domaine des contacts interculturels. La Maison des grands parents et Le Mieux-être des immigrants ont été cités en exemples.

Notre prochaine soirée-rencontre

Avant de passer au goûter, on se fait connaître quelques événements prochains  -  notamment la rencontre Cultures au cœur de mai, qui donnera la parole à Lysiane Randria. D’origine malgache, elle vient de publier Zones de choc, un livre-guide captivant, écrit à partir de sa propre expérience d’immigrante au Québec et nous lui avons demandé de venir nous en parler.

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* Potluck : c'est le nom qu'on donne souvent, au Québec, à une rencontre-repas où les convives apportent chacun un mets à partager. Les Français disent à la fortune du pot.  Le mot potluck dérive sans doute du mot potlach amérindien, une cérémonie où on s’échangeait des dons.