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Rencontre d'octobre 2013

Joaquín Torres García, Uruguay.
Photo : Lucía Flores

C’était notre cinquième soirée-rencontre de Cultures au cœur à La Ruche Vanier, de Québec. Parmi les personnes autour de la table, l’héritage de l’Amérique latine était cette fois bien représenté : Mexique, Bolivie, Uruguay, tandis qu’un fier membre de la communauté haïtienne s’ajoutait à quelques Québécois d’origine.


Des réseaux de contacts
Le moment d’échange sur nos bonnes nouvelles a débouché sur un thème imprévu : les participants ont pris plaisir à nommer les réseaux de socialisation qu'ils fréquentent à Québec.  Si bien que le groupe a fait la suggestion d’en dresser une liste avec leur calendrier respectif.


Témoignage
Lucía Flores a donné sa couleur à la suite de l'échange : elle nous a d’abord brossé un portrait poignant de ses premiers temps d’arrivée au Québec, source de grands défis, ensuite de ses réalisations littéraires. Vous trouvez dans le site Cultures au cœur un extrait du texte qu’elle nous a présenté, de nature à soulever bien des émotions. 


Diplômée en Uruguay pour l’enseignement, Lucía se retrouve aujourd’hui enseignante à l’Université Laval en linguistique, avec six romans-jeunesse à son actif, en plus d’un dernier livre au rayon des adultes, avec justement le titre : Nés ailleurs : histoires d’ici et de là-bas. Fait surprenant, quelques-uns de ses romans ont été écrits d’abord en français, puis traduits en espagnol.


Lucía parle d’elle-même comme d’« une Uruguayenne qui habite au Québec », disant de son pays d’origine « il est devenu mon pays intérieur ». On sent chez elle le désir de mettre en évidence le fil universel qui relie tous les gens déplacés.


L'échange
Encouragée par ce témoignage, Maria-Rosa, nous confie « Je suis partie du Mexique, mais le Mexique n’est pas parti de moi. » Olga et les autres participants d'Amérique latine appuient à quel point la famille est importante dans leur vie. L'immigration ne nous permet pas d'amener avec nous la famille élargie : il y a là un grand vide persistant. « Si on coupe les racines d'un arbre, il meurt...» ajoute Maria-Rosa, qui sent toutefois le besoin de compléter : « ...Mais il se fait de nouvelles racines aussi, qui sont très importantes. »

Adrien, immigré d’Haiti, nous confie à son tour : « Ce qui me choque, c’est quand je reviens à Haiti et qu’on me trait de ''diaspora'' ».


Des expressions laissées par l’un ou l’autre des participants laissent à réfléchir par leur densité en émotions : « On se sent perdu, on ne sait plus qui on est… » « Le pays intérieur devient plus réel que le pays réel. » « Nous descendons tous de gens qui ont été déracinés. » Une vision commune émerge : « C’est quand on a quitté son pays qu’on prend conscience à quel point ce pays peut nous manquer. » Finalement, « on prend le meilleur des deux mondes ».


Où étaient les Québécois d'origine dans ce dialogue ? On pouvait observer une grande écoute, souvent admirative du courage qu'ont dû déployer ceux qui se sont déplacés vers nous et de leur résilience dans la suite. Et puis, Hortensia nous a fait réaliser que les défis d'adaptation ne sont pas à sens unique : les Québécois qui ont séjourné longtemps à l’étranger nous reviennent souvent très perdus pour un temps. Une anecdote lui revient, tirée de sa longue expérience au sein de l’Association Québec-Bolivie. Un jour, un de ces Québécois lui dit : « L’Association m’a sauvé… [car de retour chez moi, j'ai réalisé que] j’étais devenu un parfait étranger. »

Hortensia en profite pour nous suggérer de lire un livre qu'elle a trouvé percutant : Étranger à nous-même.


Boukar Diouf
La rencontre s'est complétée par le visionnement d'une entrevue de Marie-France Bazot avec l'humoriste québécois bien connu. Boukar était accompagné... d'une noix de coco, personnage qui allait lui permettre une allégorie sur le parcours d'un immigrant. Ce qu'il nous a dit, en substance : « Ne restez pas les yeux rivés seulement sur le rétroviseur... »


Une rencontre chargée en témoignages très personnels, où chacun a trouvé des occasions d'entrer en résonance avec son propre parcours. Pas étonnant que plusieurs ont tenu à souligner leur appréciation pour la rencontre.


Date de création : 2013/11/19 - 18:50
Dernière modification : 2016/07/04 - 16:49
Catégorie : Échos de nos activités - 2013
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Réactions à cet article

Réaction n°1 

par Fernand_Dumont le 2013/11/19 - 19:22

Autour du « pays intérieur »  d'une Néo-Québécoise
Le témoignage de Lucia Flores, qui nous a parlé de son pays intérieur de plus en plus présent et réel, m'a rappelé en revenant chez moi cette chanson de Gilles Vigneault : Il me reste un pays... - Voici les paroles de ce poète  et conteur à l'âme universelle.

- Et pour l'entendre.


Il me reste un pays 

Il me reste un pays à te dire
Il me reste un pays à nommer
Il est au tréfonds de toi
N'a ni président ni roi
Il ressemble au pays même
Que je cherche au cœur de moi
Voilà le pays que j'aime

Il me reste un pays à prédire
Il me reste un pays à semer
Vaste et beau comme la mer
Avant d'être découvert
Puis ne tient pas plus de place
Qu'un brin d'herbe sous l'hiver
Voilà mon jeu et ma chasse

Il me reste un pays à produire
Il me reste un pays à trouver
C'est un pont que je construis
De ma nuit jusqu'à ta nuit
Pour traverser la rivière
Froide obscure de l'ennui
Voilà le pays à faire

Il me reste un nuage à poursuivre
Il me reste une vague à dompter
Homme ! Un jour tu sonneras
Cloches de ces pays-là
Sonnez femmes joies et cuivres
C'est notre premier repas
Voilà le pays à vivre

Il nous reste un pays à surprendre
Il nous reste un pays à manger
Tous ces pays rassemblés
Feront l'homme un champ de blé
Chacun sème sa seconde
Sous l'amour qu'il faut peler
Voilà le pays du monde

Il nous reste un pays à comprendre
Il me reste un pays à changer


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